Nous arrivons dans la banlieue de Varsovie vers 15 heures. Heureusement que le GPS nous guide ! Nous sommes dans un décor inattendu en Pologne : des routes à 2, 3 ou 4 voies, des bretelles d'autoroutes, des buildings dignes de "la Défense" qui se mélangent aux clochers des églises, des centres commerciaux où les enseignes de la grande distribution sont toutes présentes, et des voitures stationnées sur leurs parkings. Nous sommes dimanche après-midi, toutes les grandes surfaces sont ouvertes, certaines affichant des horaires du genre 7h-23 heures !!!
Ceci n'est pas nouveau depuis notre arrivée en Pologne, mais nous n'y avions pas prêté attention. Nous sommes dans la Capitale de la Pologne
Nous longeons la Vistule et après quelques kilomètres, nous arrivons au camping Wok. Petit camping bien équipé, calme, très propre. Arrêt de bus tout proche pour le centre ville que nous rejoindrons en une petite demi-heure.
Nous passerons 4 nuits dans ce camping.
Camping Wok : N 52°10'38" E 21°08'49" - 28,50€
Après 2 semaines de voyage, notre dimanche après-midi est consacré à quelques rangements, nettoyage, lessives et repos...
Le lundi matin, nous prenons le bus 146 qui nous dépose au rond point du stade de Varsovie ; avec le tram tout proche, nous franchissons la Vistule et descendons au Rond Point Charles de Gaulle ; "notre grand homme" y a sa statue.
Devant nous la Voie Royale que nous allons remonter à pied jusqu'au vieux Varsovie.
Il fait beau, pas trop de monde en ce début de matinée, nous prenons notre temps.
Classé au patrimoine mondial par l'Unesco, ce quartier a été reconstruit pratiquement à l'identique. Nous flânons dans les petites rues, admirons les façades très décorées. Beaucoup de restaurants, de bars, de magasins de souvenirs, de bijouteries ...
Le rynek a un charme désuet ; au centre la statue de la Sirène, armée de son épée et de son bouclier elle protège la ville et ses habitants...Une belle légende qui a dû s'interrompre pendant la seconde guerre mondiale ....
Imposante façade de briques ; l'intérieur est relativement dépouillé. Nous sommes surpris par les vitraux. Les morceaux de verre sont très petits, c'est très original.
Nombreux tombeaux de personnages importants.
Cette église voisine la précédente. A l'entrée, la statue d'un ours qui selon la légende, est en fait un prince timide qui attend qu'une jeune femme à l'amour sincère le délivre.
La superbe porte sculptée franchie, nous nous retrouvons dans une église très dépouillée et une décoration de choeur surprenante.
Peut être à cause de la pluie lors de notre balade, ce quartier pourtant lié au précédent ne nous a pas autant séduit.
Mais nous y avons découvert un restaurant original avec très bonne cuisine.
Situé tout près de la Barbacane, c'est une petite salle entièrement décorée de dessins, du sol au plafond, mobilier compris. Il fallait oser , c'est une réussite ! Et la cuisine est à la hauteur !
Comme dans chaque capitale, les musées sont nombreux et ...comme partout le jour de fermeture officiel est fixé mais certains musées, pour d'obscures raisons, dérogent à la règle ! Evidemment ils sont fermés le jour où nous voulions leur rendre visite !!! Un conseil, vérifiez les jours de fermeture....
Il est situé dans un splendide palais du 17ème siècle. Totalement détruit pendant la seconde guerre mondiale, il a été entièrement reconstruit.
C'est un musée biographique qui utilise les techniques les plus modernes de muséographie.
Nous y avons passé beaucoup de temps, et nous aurions pu en passer encore plus !
Varsovie propose un riche parcours dédié à Chopin ; le musée est sans aucun doute le point fort
Il faisait partie de nos incontournables !
Nous n'avons pas été déçus.Y sont retracées les journées de l'insurrection qui commença le 1er août 1944 et se termina le 2 octobre. L'un des combats urbains les plus meurtriers.
A l'entrée du musée, des portraits de résistants racontant leur combat. Puis c'est une succession de salles avec des scènes reconstituées, des centaines de photos, de documents, de matériel. Et en point d'orgue, un film en 3D tourné par un avion américain en janvier 1945. On survole l'immense champ de ruines qu'était Varsovie, et au centre on distingue nettement où se trouvait le ghetto car là, il n'y a plus un seul pan de mur encore debout. Terrifiant !
Il est situé près du très beau bâtiment de la Cour suprême, à l'emplacement où une bouche d'égoût était utilisée par les résistants.
Dans le wagon des symboles de multiples religions, rappelant qu'aucune n'était épargnée. Les traverses de chemin de fer portent le nom des camps d'internement soviétiques.,
Pas faciles à trouver ces quelques mètres miraculeusement encore présents. Ils sont au fond d'une cour d'immeuble.
Sur les trottoirs proches est tracé l'emplacement du mur.
Nous frissonnons en pensant que les immeubles qui nous entourent sont construits sur les ruines du ghetto qui n'ont jamais été déblayées !!!
Médecin et pédagogue, il fonda un orphelinat pour enfants juifs fonctionnant sur le principe que les enfants doivent être acteurs.
Il refusa de laisser les enfants être déportés à Treblinka et les accompagna jusqu'au bout.
Il était un compagnon "de route" d'un autre très grand pélagique français, Célestin Freinet, hélas sans doute un peu oublié aujourd'hui.
Cette capitale nous laissera une étrange impression. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle n'a pas bénéficié d'un plan cohérent de reconstruction et hélas cette anarchisme architectural se poursuit.
Aux quartiers reconstruits le plus fidèlement possibles, succèdent de vastes ensembles construits sous l'époque soviétique et d'un consternant manque d'originalité. Que dire alors de ce quartier où l'abondance de buildings de verre
et béton pourrait faire penser à La Défense ! Hélas, de rares immeubles exceptés, le génie de l'architecture n'a pas habité l'esprit des concepteurs. Que sortira-t'il des chantiers en cours ?
Peut être faut-il rester plus de 3 jours dans cette capitale...
Nous quittons Varsovie accompagnés d'un beau soleil. La route est bonne, mais il faut être très vigilant. Les Polonais ont la fâcheuse habitude de rouler en partie sur la bande d'arrêt afin de faciliter les dépassements ; parfois cela est périlleux quand le véhicule d'en face fait la même chose !!!
Nous nous dirigeons vers Térespol, dernière ville polonaise avant la frontière. Nous devons y retrouver 7 autres couples camping caristes ainsi que la responsable de l'agence "camping tour."
Avant la frontière, nous sommes impressionnés par les kilomètres de poids lourds stationnés le long de la route et attendant leur passage à la douane ! Ce sera l'une de nos dernières images de la Pologne.